Né en 1934 à Florida, Argentine.

Vit et travaille à Paris.

Études à l’École Nationale des Beaux-Arts de Buenos Aires.

En 1956, il devient professeur de dessin et de gravure dans cette même école.

En 1963, Carrera s’installe définitivement à Paris où il fréquente ses compatriotes et amis artistes cinétiques : Hugo Demarco, Horacio Garcia-Rossi et Julio Le Parc.

Dès 1964, Carrera construit ses premières « structures optiques » en bois et plexiglas. Ses recherches plastiques en mouvement sont réalisées à l’aide de turbocylindres dans lesquels il parvient à déplacer, au moyen d’air brassé, divers éléments qui déterminent des formes visuelles variées à l’infini.

Parallèlement à ses recherches artistiques, Carrera a très longtemps exercé le métier de designer, en particulier pour Ricciardi à Buenos Aires et Chaumet à Paris.

 

Horacio Garcia-Rossi et Mariano Carrera

Hugo Demarco et Mariano Carrera

Pour intensifier les possibilités de la mémoire visuelle sur la base des quatre dimensions, la forme optique dans l’espace a suscité l’intérêt de mes recherches en rapport avec la création des structures qui se déterminent dans le vide sans limite ni contrôle, en laissant au hasard et à la surprise fixer sa fonction prépondérante, thème primordial à mon sens.

Pour ce faire, j’ai utilisé l’air comme moyen moteur, élément qui m’apporte la possibilité de concrétiser mes idées puisqu’il possède une gamme infinie de variations. Il offre en outre l’imprévu continuel qui représente un des éléments de mon inquiétude actuelle.

Partant de ce principe et en fonction d’autres problèmes d’optique, mes expériences sont réalisées à l’aide de turbo-cylindres dans lesquels je parviens à déplacer au moyen d’air brassé des éléments qui déterminent des formes visuelles variées à l’infini.

Mariano Carrera

Mariano Carrera marche à la pointe de l’avant-garde cinétique. Pour lui, pas d’arrêt, pas de consolidation du terrain gagné, pas de compromis. Il faut aller au bout de l’idée cinétique : démystification de l’artiste, de l’oeuvre, de l’activité spectatorielle. Fabrication sur commande, production industrielle sans limite des articles de consommation esthétique, provocation d’un comportement psychologique adéquat du spectateur qui doit être mis en état de satisfaction et satisfait à tout prix. Pour l’artiste : la recherche, rien que la recherche.

Frank Popper    

Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, 1967. Exposition « Lumière et Mouvement »,

Devant le Musée, jour de l'inauguration. Debout (de gauche à droite) : Yaacov Agam, Nino Calos, Mariano Carrera, Adrien Maben (cinéaste), Otto Hahn (critique), Catherine Bouchon (chargée de mission au Musée), Henri Cazaumayou (attaché au Musée), Nicolas Schöffer, Madame Schöffer, Bernadette Contensou (Conservateur-Adjoint du Musée), Claude Pasquer, Hans Walter Müller, Hugo Demarco, Madame Demarco, Armando Durante, Pierre Faucheux (architecte), Denise René, Frank Popper, François Morellet, Lily Greenham, Angel Duarte, Constantin Xenakis, un inconnu (de profil), Sergio de Camargo, Frank Malina, Julio Le Parc, Luis Tomasello, Ana Maria Gatti, Gregorio Vardanega ; assis (de gauche à droite) : Takis, Liliane Lijn, Piotr Kowalski, Antonio Asis, Yvaral, Dadzu.

( Extrait du livre de Frank Popper L’Art cinétique, Gauthier-Villars, Paris, 1970 ) Photo : André Morain

Participaient aussi : Berlewi (Henryk), Boto (Martha), Bury (Pol), Cruz- Diez (Carlos), Dantu (Andrée), Debourg (Narciso), Durante (Armando), Garcia-Rossi (Horacio), G.R.A.V., Kosice (Gyula), Kramer (Harrry), Lassus (Bernard), Sobrino (Francisco), Soto (Jésus-Raphaël), Stein (Joël), Tinguely (Jean) , Vasarely (Victor).


Principales expositions collectives

 

1967 - Paris

- Musée d’Art Moderne :

« Grands et Jeunes d’Aujourd’hui » -

« Lumière et Mouvement » - Biennale de Paris « Volume lumière »

- Galerie Florence Hauston Broun

- Galerie Denise René

1968

- Maison de la Culture de Grenoble

- Galerie Bonino (Buenos Aires)

- Galerie Rubbers (Buenos Aires)

1970 - Buenos Aires

- Salon National

- Musée d’Art Moderne : « Objet utile et inutile »

- Musée d’Art Moderne : « Art actuel »

1971

- Proyecto Getty, Museo de Arte moderno de Buenos Aires.

1972

- Musée d’Art Moderne : « Salon de la Jeune Peinture »

- Grand Palais : « Salon d’Automne »

1973

- Palais Zacheta (Varsovie)

- Palais de l’exposition Katiwice (Pologne)

- Grand Palais « Grands et Jeunes d’Aujourd’hui » (Paris)

- Salon International d’Art Contemporain (Paris)

1974

- Grand Palais (Paris) : « Grands et Jeunes d’Aujourd’hui » - « Comparaison »

- Parc Floral (Paris) : « Réalités Nouvelles »

- Palais des Expositions - Salon de la Peinture (Nice)

- Galerie La Pyramide (Florence)

- Galerie Sincron (Brescia)

 

Principales expositions personnelles

 

1964 - Galerie La Galère (Paris)

1967 - Galerie Denise Davy (Paris)

1969 - Galeria Del Este (Buenos Aires)

1971 - Galerie Ponte Sixto (Rome)

1972 - Galeria Del Este (Buenos Aires)

1974 - Galerie Sincron (Brescia)

CINQUIÈME BIENNALE DE PARIS


Manifestation Biennale et Internationale des Jeunes Artistes du 30 septembre au 5 novembre 1967


Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris - Avenue du Président-Wilson - Avenue de New York


GROUPE CINÉTIQUE

Les propositions exposées ici modificatrices de l'espace et du proche ou lointain environnement, doivent être comprises comme prototypes esthétiques; elles sont au coeur d'une démarche cinétique qui vise l'intégration à la vie moderne et va vers les grands espaces urbains.

Le procédé d'exposition pratiqué à cette occasion, fonctionnel et selon les règles des sciences de l'art et de l'architecture, fera apparaître les démarches profondes, particulières à chaque artiste. Ainsi ont été mis en valeur pour Demarco la métamorphose les espaces « intermédiaires » où les images se forment, les perspectives transformables et surtout l'effort perceptif pour distinguer vitesses et angles d'éléments mobiles superposés.

Deux propositions murales, celles de Sobrino et d'Asis requièrent la participation active du spectateur, mais cette « activité » est révélatrice de la recherche de l'instabilité poursuivie depuis plusieurs années par Sobrino ainsi que d'une correspondance entre les sens tactile et visuel chez Asis.

 Couchot, dans ses mobiles musicaux, joue sur les rapports entre vision et audition par une modulation cybernétique de l'ambiance. Le mur de Ravelo, « lumière fragmentée » ajoute au thème central de la lumière et du mouvement, présent dans toutes les oeuvres, le rapport fondamental avec la couleur: L'arrangement en volumes complexes de Carrera demande la participation du spectateur, mettant en cause sa situation psychologique et par-là, plus secrètement toutes les contraintes et structures auxquelles l'être humain est soumis des son enfance. Le «Livre » de Hans-Walter Müller engage d'abord le spectateur dans l'action, pour dévoiler ensuite le message spatial et lumineux personnel à l'artiste, tandis que lés sculptures de Luccioni donnent un aperçu de l'univers, à la fois réel et fantastique, du néon multicolore. C'est le monde végétal et moléculaire qui est évoqué grâce à la mobilité et à la phosphorescence par de Rosny.

Les réflexions de la lumière sur, l'eau aboutissent dans I oeuvre de Liliane Lijn a un sentiment poétique illimité et des artistes comme Ostoya et Yvaral, tout en se servant de cet espace comme élément structurant révèlent leurs préoccupations profondes : Ostoya celle des tensions visibles et invisibles, Jean-Pierre Yvaral l'instabilité visuelle, la mise en valeur de nouveaux matériaux, la démystification de l'oeuvre et de l'activité artistique peut-être même celle du « vouloir exposer ».

La présence de ces propositions - fruits d'une activité consciente d'une pensée et d'une adaptation experte aux circonstances - ouvrira sans nul doute de nouveaux horizons sur l'exploration artistique de l'environnement humain.

Frank Popper.






 

Antonio ASIS 1932  (Argentine) Mariano CARRERA 1934  (Argentine) Edmond COUCHOT 1932 (France) Hugo DEMARCO 1932  (Argentine)

Liliane LIJN 1939 (États-Unis) Xavier LUCCIONI 1939  (France)

Hans-Walter MULLER 1935 (Allemagne) Thomas OSTOYA 1932 (Suisse). Juvenal RAVELO 1933  (Venezuela) Marc de ROSNY 1938  (France)

Francisco SOBRINO 1932  (Espagne) Jean-Pierre YVARAL 1934  (France)


MARIANO CARRERA è nato in Florida, Argentina. Ha fatto studi di Belle Arti nelle Scuole di Buenos Aires conseguendo i titoli di: Disegnatore Professionista, Professore di Disegno, Incisore e Illustratore. Ha studiato Decorazione e Architettura, specializzandosi in Architettura degli Interni.Ha lavorato a Parigi per otto anni interessandosi alle tecniche di Arte Visiva e Cinetica. In Francia ha partecipato a diverse mostre collettive; nel 1967 ha rappresentato la Francia nella Biennale di Parigi, ha poi esposto al Museo d'Arte Moderna di Parigi nella grande mostra di arte cinetica "Lumière et Mouvement". Ha preso parte a diverse mostre collettive nella galleria Denise René di Parigi, dove ha fatto anche una personale. Più tardi ha viaggiato a New York, Venezuela, Cile, Paraguay, Uruguay, per studiare le diverse tendenze dell'arte attuale. Nel 1968 quando è ritornato a Parigi, è stato invitato a partecipare all'esposizione « Environement n nella città di Grenoble; in questa mostra ha costruito un abitacolo trasformabile dalla partecipazione dello spettatore. Poi è ritornato a Buenos Aires ed ha installato un locale per l'esposizione permanente di multipli. Nel 1969 ha fatto due viaggi in Europa; al suo ritorno in Argentina ha realizzato tre grandi pannelli per edifici moderni e ha esposto al " Salon Nacional " e alla mostra «Objetos utiles e inutiles » nel Museo d'Arte Moderna di Buenos Aires, dove ha presentato un mobile di possibilità multiple fatto in acrilico trasparente. Nel 1971 è ancora a Parigi, Milano, Roma.

TIEMPO de Buenos Aires 1968 ARTIEMPO

COMUNICACIÓN:SOLO ENTRE DOS

"Mi intención; en cuanto a mis obras se refiere, es evitar el intermediario o la galería. Esto no sólo abaratará los costos de los trabajos, sino que terminará con ese misticismo que existe en torno a la obra y su autor.' Aquí los posibles compradores me podrán ver en plena realización de mis obras. No sólo quiero comunicarme con ellos a través de mis creaciones, sino también en el diálogo cotidiano". Sumergido en una maraña de cilindros, tubos de acrílico, motores y pedazos de telgopor, Horacio Mariano Carrera, 34 años, casado, argentino, habla de su "Taller de Artes Visuales", el local 23 de la Galería Embassy, que semi-inaugurado detiene a los paseantes de la "manzana loca", ante su vidriera. Allí es posible apreciar el arte cinético, del que Carrera es un renombrado cultor. Luego de transitar la Escuela de Bellas Artes Manuel Belgrano y otros centros de estudios, se recibe de dibujante profesional. Junto a Le Parc. De Marco, Sobrino y García Rossi integró un grupo que sólo tenía una meta: París. Sus compañeros parten en 1959. Carrera lo hace dos años más tarde. "Y allí estaba París, la gran incógnita. Los comienzos fueron muy duros. Para sobrevivir tocaba la guitarra y cantaba folklore en dos boites sudamericanas. Lo hacía muy mal, pero podía comer. Por suerte los amigos estaban ya ubicados. Comencé a trabajar en los talleres de Le Parc y Vasarelli, hasta que pude lograr mi propio taller". Y fue en ese atelier de la Rue de Vernier 9, donde Carrera vuelca toda su imaginación en un campo que ya lo ha ganado para siempre: la cinética. "Además, es lo único que sé hacer". Expone en el Museo de Arte Moderno y allí es invitado por el crítico Franck Popper para intervenir en la exposición 1967 de Luz y Movimiento. "Allí presenté trabajos completamente nuevos en ese campo. Usé turbinas de aire, cilindros mecánicos y energía estática. Luego fui invitado de honor en la última Bienal de París, donde realicé un mural circular de cuatro metros de alto por nueve de diámetro, para la entrada del museo".

Moto perpetuo. Un buen día se fue a París. Todos pensaron que no iba a volver porque paseaba por los Champs Elysées del brazo de Le Parc tarareando algún tango. Pero se decidió. armó su balsa de acrílico, puso a su mujer y a la cinética dentro y se vino remando despacito. Atracó en la galería del Este, plantó su nombre en un local Carrera y lo inundó con asombro: cubos y rectángulos de acrílico con semiesferas internas y elementos móviles (2.500 a 20.000). Portalápices plegables (diseño absolutamente fuera de serie) y cubos trasparentes con círculos concéntricos pintados. 

LOS ASOMBROSOS ACRÍLICOS ANÁLISIS Buenos Aires - No.458 - 23 al 29 de diciembre de 1969

Contact : carrera1934@gmail.com